jeudi 8 août 2013

Module 7-billet 2 : Hacktivisme et culture justiciaire

Aujourd'hui, le 8 août 2013, deux jeunes hommes ont été appréhendés par la police du Nouvelle-Écosse dans une affaire de viol.

En avril, leur présumée victime se suicidait, brisée par la cyberintimidation dont elle se disait victime par la publication anonyme sur Facebook d'un film présentant l'événement de violence qu'elle avait subi. Cette jeune fille se prénommait Rehtaeh. Elle avait 16 ans. Son histoire a fait le tour du monde lorsque ses parents se sont élevés contre la cyberintimidation, mais également contre le manque d'intérêt que le viol collectif de leur fille avait soulevé au sein de la police canadienne, qui avait abandonné l'affaire par manque de preuve.

Cet intérêt s'est considérablement accru lorsque Anonymous, un regroupement de hackers qui se labelle comme hacktiviste, a identifié deux des présumés violeurs et a offert cette information à la police:


L'enquête a été à nouveau ouverte, pour finalement mené à l'arrestation d'aujourd'hui. Mais quel impact peuvent avoir des groupes tel que celui-ci ? Est-il négatif ou positif? L'hacktiviste utilise la technologie pour atteindre un objectif. Dans le cas de Rehtaeh, la cause était sociale. C'était également une bataille à grande visibilité médiatique positionnant favorablement le groupe. Il est cependant clair que le processus judiciaire a été perverti par cette action. 

Est-ce que l'intention militante d'amener deux criminels devant la justice justifie la perversion d'un système? Parle-t'on ici de cyber-terrorisme ou d'avancement sociétale?

Ceci est un billet de blogue qui présente plus de questions que de réponses. Dans un monde ou le Web prend de plus en plus d'espace comme plateforme d'expression politique, des groupes tels qu'Anonynous peuvent occuper un rôle de contre-pouvoir aux systèmes bien établis. Ceci est, à mon avis, le véritable sens social de la révolution du Web.


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