samedi 10 août 2013

Billet libre : L'impact du Web social sur la gestion

Quels changements amènent le Web social sur les pratiques de gestion? Quels aspects du domaine sont les plus touchés?

Lentement mais sûrement, le Web influence l'ensemble de nos pratiques en offrant une interface commune qui permet de réunir tous les acteurs pertinents autour d'une même plateforme en n'ayant pratiquement aucune limite de capacité. Que ce soit le partage de documents ou de bases de données, l'édition d'informations ou la communication en direct, les processus de création et de production s'accélèrent. De façon générale, les applications web permettent une communication intégrée et simultanée en éliminant les barrières géographiques et physiques.

Cependant, cette accélération a un coût : si les TIC sont bien implantés en entreprises, la fonction Ressources humaines n'a pas suivi ce développement et commence à peine à s'adapter aux nouveaux besoins créés par cette implantation.

Le rapport L'impact des TICS sur les conditions de travail du Centre d’analyse stratégique et la direction Générale du Travail du gouvernement français,  présente cinq principaux risques  :
  • une augmentation du rythme et de l’intensité du travail
  • un renforcement du contrôle de l’activité pouvant réduire l’autonomie des salariés
  • un affaiblissement des relations interpersonnelles et/ou des collectifs de travail
  • le brouillage des frontières spatiales et temporelles entre travail et hors- travail
  • une surcharge informationnelle

Également, il ne faut pas oublier que l'usage du Web varie entre les générations, ce qui crée une différence marquée dans les compétences. Et ces préoccupations ne concernent que l'implantation des TICS dans les organisation, alors imaginez les impacts de l'ajout du Web social dans les pratiques qui, selon moi, sera intégré dans les dix prochaines années.

Le rapport présentait plusieurs recommendations, dont :
  • l'intégration systématique des utilisateurs de TIC, les DRH et les représentants du personnel dans toutes les étapes de la mise en œuvre de projets
  • le renforcement de la formation des salariés en fonction des évolutions de leur système d'information 
Je crois cependant que la source de la gestion de ce changement réside dans la formation des gestionnaires.  De manière générale, les entreprises promeuvent des experts dans les postes de gestionnaires. Ceci permet de favoriser l'expertise interne et la connaissance des processus. Il y a cependant un revers à cette médaille : le travail du gestionnaire est tout autre que celui de l'expert.

Il y a urgence pour les entreprises de développer des formations obligatoires et des mécanismes de suivi de la performance des nouveaux gestionnaires. Il en est de même pour les gestionnaires en poste, qui doivent développer les compétences nécessaires pour appuyer leurs employés en cette période de changement continuels. En effet, le gestionnaire est la clé de voute de l'entreprise, et leur développement professionnel et personnel devrait en être la priorité!

vendredi 9 août 2013

Billet libre : Les caractéristiques d'un bon blogue

Après huit semaines en tant que blogueuse, je crois avoir identifié les caractéristiques d'un bon blogue :
  1. Avoir un sujet central. Il est possible de s'en retirer l'espace de quelques billets, mais pour être lu, il faut attirer un public cible, qui s'intéresse à votre sujet.
  2. S'intéresser aux autres blogues sur le même sujet. C'est en lisant que vient l'apprentissage et l'envie de partager les nouvelles connaissances et réflexions. 
  3. Intégrer des liens dans ses propres articles vers les articles de blogues qui nous ont interpellés. En effet, c'est bon pour le référencement, mais c'est avant tout un simple acte de reconnaissance.
  4. Intégrer des liens vers des sources externes. Citer ses sources, mais surtout offrir de nouveaux liens qui eux-même complètent la réflexion entamée, c'est bonifier l'expérience offerte aux lecteurs.
  5. Y donner un point de vue personnel. Oui, le choix des sujets forme déjà un point de vue. Cependant, un lecteur veut VOTRE point de vue sur VOTRE choix.
  6. Y écrire selon une fréquence régulière. Et oui, cela prends du temps! Mais c'est en écrivant que l'on devient meilleur et le dixième billet est beaucoup plus rapide à écrire que le premier.
  7. Faire une recherche avant d'écrire. Pour identifier ses sources et les liens complémentaires, circonvenir votre sujet et votre point de vue.
  8. Avoir du plaisir et avoir le goût d'apprendre, car il faut du souffle pour être blogueur et ce souffle ne vient que par le plaisir et non par l'obligation.
Sur ce, je vous souhaite bonne rédaction!

jeudi 8 août 2013

Module 7-billet 2 : Hacktivisme et culture justiciaire

Aujourd'hui, le 8 août 2013, deux jeunes hommes ont été appréhendés par la police du Nouvelle-Écosse dans une affaire de viol.

En avril, leur présumée victime se suicidait, brisée par la cyberintimidation dont elle se disait victime par la publication anonyme sur Facebook d'un film présentant l'événement de violence qu'elle avait subi. Cette jeune fille se prénommait Rehtaeh. Elle avait 16 ans. Son histoire a fait le tour du monde lorsque ses parents se sont élevés contre la cyberintimidation, mais également contre le manque d'intérêt que le viol collectif de leur fille avait soulevé au sein de la police canadienne, qui avait abandonné l'affaire par manque de preuve.

Cet intérêt s'est considérablement accru lorsque Anonymous, un regroupement de hackers qui se labelle comme hacktiviste, a identifié deux des présumés violeurs et a offert cette information à la police:


L'enquête a été à nouveau ouverte, pour finalement mené à l'arrestation d'aujourd'hui. Mais quel impact peuvent avoir des groupes tel que celui-ci ? Est-il négatif ou positif? L'hacktiviste utilise la technologie pour atteindre un objectif. Dans le cas de Rehtaeh, la cause était sociale. C'était également une bataille à grande visibilité médiatique positionnant favorablement le groupe. Il est cependant clair que le processus judiciaire a été perverti par cette action. 

Est-ce que l'intention militante d'amener deux criminels devant la justice justifie la perversion d'un système? Parle-t'on ici de cyber-terrorisme ou d'avancement sociétale?

Ceci est un billet de blogue qui présente plus de questions que de réponses. Dans un monde ou le Web prend de plus en plus d'espace comme plateforme d'expression politique, des groupes tels qu'Anonynous peuvent occuper un rôle de contre-pouvoir aux systèmes bien établis. Ceci est, à mon avis, le véritable sens social de la révolution du Web.


jeudi 1 août 2013

Module 7-Billet 1 : La culture d'entreprise

Le concept de culture d'entreprise a été beaucoup étudié dans le domaine de la gestion. Il a prit tout son sens lorsque la gestion du changement est devenu une approche nécessaire aux nouveaux projets, particulièrement les projets technologiques. J'aime l'approche de Gerry Johnson, qui inclut dans les aspects structurelles d'une organisation que ses aspects intangibles telles que les valeurs et les histoires. Je vous invite également à lire cet excellent article sur Mindtools à propos du concept de web culturel et de son utilisation!

Laissons M. Johnson lui-même nous parler de son concept et du lien avec la stratégie d'entreprise:





Le Web social est en train de faire évoluer les cultures d'entreprise, particulièrement dans les entreprises innovantes qui l'utilisent. Premièrement, les attentes des clients changent, de par leur capacité à s'informer et communiquer entre eux, la prise en compte des besoins individuels et la communication avec l'entreprise par les réseaux sociaux. Le Web social est également parti prenante des moyens de production de l'entreprise, changeant la façon de réaliser des produits et/ou services en influançant les processus internes de communication. Également, les flux d'information sont de plus en plus complexes à gérer et analyser.

Dans un tel contexte, la capacité d'adaptation devient une ressources nécessaire et celle-ci est tout à fait dépendante de la culture de l'entreprise.


Module 6-billet 2: Identité numérique et adolescence

Les adolescents sont en pleine transformation identitaire. Celle-ci inclut souvent une recherche sur le style vestimentaire, les habitudes de vie et les valeurs. Est-ce que leur identité numérique reflète réellement leur identité en construction?   

Wikipédia décrit le concept d'identité numérique comme un lien technologique entre une entité réelle (la personne) et une entité virtuelle (sa ou ses représentation(s) numériques). L'usage du terme représentation numérique m'apparaît particulièrement intéressant. Le Larousse définit le mot représentation au sens psychologique comme une perception dont le contenu se rapporte à un objet, à une situation, à une scène, du monde dans lequel vit le sujet. Dans le contexte de l'identité numérique, il s'agit de la représentation de soi-même.  

Durant l’adolescence, le jeune est tiraillé entre deux tendances : exprimer son identité personnelle et s’identifier à celles des autres. L’adolescent veut s'identifier à des amis, des groupes, des célébrités. Le Web social lui permet de montrer son appartenance. C'est ainsi que naît l'espace pour la représentation numérique, décrite dans le diagramme ci-dessous comme étant complexe avec plusieurs facettes possibles, certaines étant plus présentes que les autres au gré de l'évolution de l'individu et de son engagement sur le Web.



La quadrant ÊTRE et PROJETÉ, représentant l'identité narrative, m'interpelle particulièrement. C'est une identité qui s'exprime par les écrits et les histoires. C'est une construction sociale basée sur les relations et ce nous leur racontons, ce qu'elle nous communique sur le sujet et comment nous l'interprétons. Très bien décrite dans cet article, l'identité narrative m'apparaît un aspect central pour analyser les pratiques des adolescents sur le Web.

Une fois connectés, les adolescents créent un ou des profils, qui servent de portraits numériques. Généralement multiples, ces profils peuvent être véridiques ou inventés. A l'aide du texte, de l'image, de la vidéo, et surtout avec leur choix de liens partagés, les adolescents composent un profil qui est la représentation de l'image qu'ils ont d'eux-mêmes. Ils entrent ensuite virtuellement en relation avec leurs amis, qui réagissent à leurs choix par des commentaires.

Ces trois fonctionalités – profils, listes d'amis, commentaires – constituent la structure de base des résaux sociaux. Je ne peux que conclure qu'en communiquant avec un ou des groupes d'amis qui partagent les mêmes intérêts, mais surtout la même recherche existentielle, l'adolescent utilise le Web comme une trame narrative qui participe à la définition de son identité, ce qui peut peut-être expliquer la grande popularité des réseaux sociaux chez ces utilisateurs.